Le goût
Brillat Savarin
C’est avec une référence à Brillat Savarin que nous avons choisi d’ouvrir cette rubrique dédiée au goût.
D’aucuns s’interrogeront peut-être sur ce que cache cette dénomination. Brillat Savarin, ce nom ne vous dit rien ? Le patronyme de notre prochain Premier Ministre ? Non vous n’y êtes pas. Un savant ? Un homme de lettres oublié dans la nébuleuse des ouvrages en quête de lecteurs ? Vous approchez…


‘’Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es’’
ou encore
‘’Un repas sans fromage est une belle à qui il manque un œil’’
C’est toutefois un hommage posthume rendu par le fromager renommé Henri Androuët qui, en tant que panégyriste reconnaissant, ressuscita Brillat Savarin et le hissa au pinacle de la gastronomie française, c’était vers 1930, en commercialisant ce fromage subtil sous la marque, éponyme donc, de cette personnalité en vue du début du 19ème siècle.
Brillat Savarin – une appellation prédestinée pour un fromage qui brille de toutes ses saveurs. Pur ravissement que cette création au moiré soyeux (tiens, tiens) et à la croûte fleurie et qui se révèle véritablement sublime dans sa version triple crème rehaussée de truffe. Dès lors, champagne oblige pour apprécier à sa juste valeur cette apothéose du raffinement gastronomiques français.

Mais nous n’allons pas nous quitter sans nous offrir un détour par le Savarin, variation torique de l’emblématique baba, chef d’œuvre qui célèbre le mariage délicat d’une pâte aérée, humidifiée de rhum ambré et ornée de fruits confits. Auréole divine qui vient tout naturellement couronner un repas de fête.
A bientôt autour de la table, chers lecteurs hédonistes, pour partager de nouvelles découvertes gourmandes.
Ah, elle commence bien cette rubrique !
Dom, janvier 25
