Demain c'est dimanche
☺Introduction
Nous publions sous cette rubrique des billets proposés par des membres de notre équipe ainsi que par des auteurs invités. L’humour en est le fil d’Ariane qui vous guidera dans le labyrinthe de l’actualité ou d’autres sujets ‘’méritants’’. Ces textes n’ont d’autre prétention que de vous préparer à goûter un week-end de détente et de bonne humeur.

Samedi 30 Août 2025
Il fut un temps, pas si lointain, où chaque photo était un trésor.
Tout commençait par cet instant solennel où l’on sortait l’appareil – parfois un vieux Kodak à soufflet, parfois un Instamatic – et où l’on prenait le temps de cadrer, de dire "Attention… sourire… clic !" Avant de ranger l’appareil jusqu’à la prochaine occasion.
Puis venait l’attente. Une semaine, parfois deux, avant de récupérer le développement chez le photographe du quartier. Et là, quelle émotion… Ouvrir la pochette, humer l’odeur chimique des tirages, et découvrir la réussite ou la déception d’une prise. Était-elle floue ? Qui avait les yeux fermés ? Et surtout… se souvenir du moment capturé. Car chaque photo était un souvenir précieux, rare, choisi. Rien à voir avec les dizaines de clichés pris en rafale aujourd’hui pour en jeter aussitôt la moitié.

Ces photos, nous les partagions ensuite lors de soirées conviviales. Souvent, nous sortions la fameuse boîte à chaussures où s’entassaient les photos de nos parents, voire de nos grands-parents. On voyait alors un oncle moustachu en costume trois pièces, une grand-mère en robe fleurie, figés dans un noir et blanc presque solennel. Les plus jeunes s’exclamaient :
– Mais c’est qui, lui ?
– Et c’était où ?

Ces soirées pouvaient durer des heures.
Et puis il y avait nos propres albums, ceux que nous avions patiemment ordonnancés. Nous passions un après-midi entier à classer, légender, organiser ces témoignages de nos vies, avant de réaliser que nous avions oublié une page et qu’il fallait tout décaler. Cela se terminait toujours dans un éclat de rire.
Ces albums étaient nos trésors. Ils racontaient la vie, la famille, les vacances, les Noëls, les anniversaires, les mariages. Ils étaient faits pour être transmis. Ils faisaient partie de notre patrimoine intime, ce que nous léguerions un jour à nos enfants.

- Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, on prend une photo avec son téléphone. On la regarde une fois. Peut-être deux. Puis elle reste là, coincée dans la mémoire froide de la SIM ou dans un "cloud" lointain. Qui ira la chercher ? Qui prendra le temps de faire défiler 42 712 photos entassées sans ordre ni légende sur un disque dur ou un smartphone ?
Nos photos d’hier racontaient la vie et son sens. Elles montraient la famille, la joie, les moments importants. Aujourd’hui, elles montrent un selfie bancal, une assiette de frites-saucisse, un reflet dans un miroir. Des images éphémères, prises, postées, oubliées.

Je ne suis pas un grand nostalgique. Je vis avec mon temps, je l’accepte volontiers. Mais je me pose parfois cette question simple : « Qui, dans vingt ans, rira aux éclats en regardant un selfie pris à la va-vite sur un iPhone, comme nous riions devant les vieilles photos de nos parents ?
Il reste pourtant en chacun de nous cette envie d’immortaliser la vie. Peut-être devrions-nous simplement nous souvenir que la valeur d’une photo ne réside pas dans la perfection de son pixel, mais dans la chaleur de la mémoire qu’elle porte, et dans la main de celui à qui on la montre.
Marc Laval
Il reste pourtant en chacun de nous cette envie d’immortaliser la vie. Peut-être devrions-nous simplement nous souvenir que la valeur d’une photo ne réside pas dans la perfection de son pixel, mais dans la chaleur de la mémoire qu’elle porte, et dans la main de celui à qui on la montre.
Marc Laval
Samedi 16 Août 2025
La trace discrète du français dans le thaï quotidien
- Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais si vous parlez thaï — ou même si vous écoutez attentivement lors d’un voyage en Thaïlande — vous remarquerez qu’un nombre surprenant de mots français se glissent dans les conversations quotidiennes.
Bien que la Thaïlande n’ait jamais été colonisée par une puissance européenne, ses échanges culturels à l’échelle mondiale — notamment avec la France — ont laissé leur empreinte, en particulier dans la langue.
En thaï, de nombreux mots empruntés au français sont intégrés de manière fluide dans le langage courant, souvent avec une prononciation typiquement thaïlandaise. Dites-les avec l’accent local, et voilà ! Vous parlez un mélange thaï-français.

Commençons par le mot « France » lui-même. En thaï, cela se dit « ฝรั่งเศส » (Farang-set), directement dérivé de Français. Et les Français ? On les appelle chao Farang-set (ชาวฝรั่งเศส).
Besoin d’un moyen de transport ? Vous pouvez appeler un chauffeur, ou en thaï, โชเฟอร์ (cho-fer). La prononciation change un peu, mais le sens reste clair.
Envie de manger à l’extérieur ? Les buffets sont extrêmement populaires en Thaïlande — qu’il s’agisse de sushis ou de barbecue coréen — et le terme บุฟเฟต์ (buf-fet) vient directement du mot français buffet.
Vous cherchez une réduction ? Découpez un คูปอง (koo-pong), emprunté au mot français coupon. Ce terme est couramment utilisé dans les magasins thaïlandais, surtout pour les promotions.
Si vous êtes à l’étranger et avez besoin d’aide, le consul peut vous assister. En thaï, c’est กงสุล (gong-soon), un emprunt direct du mot consul.
Et pour votre dose de caféine matinale ? Les Thaïlandais adorent leur กาแฟ (ga-fae), dérivé du mot français café. Sortez avec des amis dans un คาเฟ่ (ka-fé) élégant, et vous avez à la fois votre café et une référence linguistique.
Certains mots sont tellement ancrés dans le thaï que leur origine française est souvent oubliée. Par exemple, le mot thaï ขนมปัง (Kanom-pang), qui signifie pain, vient du mot pain en français. On l’entend surtout dans l’expression khanom pang (ขนมปัง), littéralement « collation de pain », qui désigne des produits de boulangerie ou des sandwichs.
Un autre mot inattendu ? เยซู (Ye-su), le nom thaï de Jésus, vient aussi de la prononciation française Jésus. Il est surtout utilisé dans les contextes religieux ou pour évoquer les traditions et fêtes occidentales comme Noël.
Ces exemples illustrent l’ampleur des échanges culturels et linguistiques entre la Thaïlande et la France, notamment aux XIXe et début du XXe siècles, lorsque l’influence occidentale a commencé à façonner la modernisation thaïlandaise — dans l’éducation, la mode, le droit, et bien sûr, la langue.
Alors, la prochaine fois que vous entendrez un Thaïlandais parler de บุฟเฟต์ (buffet), คาเฟ่ (café) ou โชเฟอร์ (chauffeur), vous serez en présence d’une touche de raffinement français en Asie du Sud-Est. Ces mots empruntés ajoutent de la couleur à la langue thaïe et nous rappellent que les langues évoluent sans cesse, au fil de l’histoire, du commerce, de la diplomatie et de la curiosité culturelle.
Samedi 09 Août 2025

7 août – 2h du matin, au cœur de la Normandie… mais encore à l’heure thaïlandaise
Il est deux heures du matin ici, en Normandie, où je passe quelques semaines. Pourtant, je n’arrive pas à dormir. Mon rythme est resté calé sur celui de la Thaïlande, comme si une partie de moi y était encore.
Je regarde la pleine lune par la fenêtre. Elle éclaire calmement la campagne normande. Et en la voyant, je pense à ces deux pays que j’aime profondément : la France et la Thaïlande.
La France, c’est la beauté à portée de main. Des paysages variés, des villes pleines de charme, des régions riches en histoire et en culture. On peut y passer toute une vie sans se lasser de découvrir. Chaque endroit a son atmosphère, sa lumière, son accent. Et cette Normandie où je suis aujourd’hui en est un bel exemple : paisible, verte, ancrée dans les traditions.
Et puis il y a la Thaïlande. Si différente, mais tout aussi attachante. Des plages magnifiques, une cuisine pleine de saveurs, une culture chaleureuse, et surtout, un mode de vie simple et apaisant. C’est un pays qui m’a beaucoup marqué. On s’y sent bien, tout simplement.
En pleine nuit, entre deux fuseaux horaires, je me rends compte que ces deux pays ont beaucoup en commun : la beauté, l’authenticité, et cette sensation qu’il y fait bon vivre. Chacun à leur manière.
Je suis ici, mais je pense là-bas. Et finalement, je me dis qu’on peut appartenir à plusieurs endroits à la fois. Ce sont les expériences, les rencontres et les émotions qui nous ancrent. La France et la Thaïlande font partie de moi, je suis reconnaissant de pouvoir vivre entre ces deux mondes.
Marc Laval
Samedi 05 Juillet 2025
Aujourd’hui Gérard est de retour dans notre rubrique pour nous faire partager les promesses et l’anxiété aussi d’un futur déjà bien installé dans notre quotidien. Écoutons-le :
Y avez-vous songé ?
Progrès, avancements technologiques, IA…que nous réserve l’avenir ?
Avec l’énergie électrique et les voitures autonomes, disparition des stations-services, fini les vidanges, échappements etc…
Un moteur thermique c’est plus de 20 000 pièces, contre 20 pour un moteur électrique, garanties à vie et réparées par des robots. Plus de panne d’essence ! Constructeurs automobiles allant uniquement vers l’électricité. Disparition quasi totale de l’industrie du charbon, des compagnies pétrolières. Nos voitures actuelles entreront dans les musées.
Progrès, avancements technologiques, IA…que nous réserve l’avenir ?
Avec l’énergie électrique et les voitures autonomes, disparition des stations-services, fini les vidanges, échappements etc…
Un moteur thermique c’est plus de 20 000 pièces, contre 20 pour un moteur électrique, garanties à vie et réparées par des robots. Plus de panne d’essence ! Constructeurs automobiles allant uniquement vers l’électricité. Disparition quasi totale de l’industrie du charbon, des compagnies pétrolières. Nos voitures actuelles entreront dans les musées.
Parc auto moins important, avec les voitures autonomes moins de véhicules particuliers, un simple appel téléphonique mettra à votre disposition une voiture devant chez vous pour la destination de votre choix. Plus de permis de conduire. Moins d’accidents, faisant chuter le coût des primes d’assurance. Actuellement 1 accident tous les 100 kilomètres, avec la voiture autonome ce sera tous les 10 000 kms. Les compagnies d’assurance feront faillite.

Tout comme Kodak ou Polaroïd et d’autres qui suivront dans les 5/10 ans. Auriez-vous pensé en 1998 qu’en trois années les photos ne seraient plus prises sur pellicules... avec les smartphones pratiquement plus d’appareils photos.
Les premières caméras numériques datent de 1975 et, contenaient 10 000 pixels. D’abord décevantes, elles dominent maintenant le marché et offrent des capacités de plusieurs millions de pixels.
Quid aussi de l’IA, de la santé, l’éducation, l’impression 3D. Nous sommes dans la quatrième révolution industrielle.
UBER la plus grande entreprise de taxis au monde ne possède aucune voiture ! AIRBNB, plus grande entreprise hôtelière n’a aucun bien immobilier.
Les avocats américains ne trouvent pratiquement plus de clients, la faute à WATSON l’intelligence artificielle d’IBM qui donne des conseils juridiques en quelques secondes avec une fiabilité de 90% contre 70% pour les humains. (Si vous étudiez le droit, changez de filière).
Dans un autre registre WATSON propose une aide médicale 4 fois plus précise que celle de votre praticien. Un appareil médical Tricorder X prochainement mis sur le marché fonctionnera avec votre téléphone. Examen rétinien, analyses du sang, du souffle, de l’urine permettront à l’aide de 54 biomarqueurs de détecter pratiquement toutes les maladies.
Et, bien d’autres exemples dans divers domaines. Alors, pour ou contre, rêve ou réalité, convaincus ou sceptiques… ! Ce qui est sûr c’est que le progrès est galopant, qu’il faut sans cesse s’adapter faute d’être distancé et d’entrer dans une spirale de stress car déconnecté de la société actuelle.
C’est le cas pour ma génération en général mais, ce sera le cas également pour les générations futures. J’ignore qui est l’auteur de cette citation qui prend tout son sens : ‘’on n’arrête pas le progrès’’
Bon dimanche.
GD
Samedi 28 Juin 2025
Tontaine et Tonton
Le 1er juillet 2024 mon canard préféré nous parlait de poissons et plus précisément de thon, car le Bangkok Post, c’est de lui dont il est question, s’est penché sur les chiffres relatifs aux exportations thaïlandaises de thon en boîte.
J’ai déjà eu l’occasion dans cette rubrique de vous faire part de mon amour immodéré pour les statistiques, qui doivent toutefois être utilisées par les spécialistes comme le sont les becs de gaz par les ivrognes : comme support pas comme illumination.
En ce début de semaine donc mon cher journal publiait des chiffres surprenants, écoutez : pour les 5 premiers mois de 2024 ce n’est pas moins de 221,092 tonnes de thon en boîte que le pays a exportées. À ce rythme, une simple règle de 3 conclut à 530,000 tonnes pour toute l’année. Vous êtes médusés ? Moi également.
L’article ne précise pas s’il s’agit du poids net de poisson mais, même si l’on déduit la boîte en alu le plastique et le mercure, ce chiffre demeure impressionnant. Parmi les destinations les plus friandes de cette délicatesse on trouve en premier lieu les USA puis le Japon suivi de l’Australie et de…la Lybie ! que l’on pourrait soupçonner de recycler les boîtes mais chut…secret défense.
À la faveur de cette immersion en milieu halieutique nous apprenons que le thon en conserve figure en bonne place parmi les ingrédients utilisés dans les préparations de nourriture pour animaux domestiques, preuve de la solidarité exemplaire qui prévaut au sein de l’espèce animale. Enfin, les 5 plus importants exportateurs de thon par ordre décroissant seraient la Thaïlande, l’Équateur, la Chine, l’Espagne et la Hollande.
À propos de thon, je compte parmi mes nombreux bons souvenirs d’un long séjour en Polynésie celui de l’assiette de poisson cru rafraichie toute une nuit dans une marinade de citron vert et de lait de coco. Ce poisson-là était frais bien sûr et il s’agissait de bonite, variété de thon jaune la plus commune qui peuple les eaux tropicales.
Mais revenons à cet article. Les raisons avancées par le très sérieux TPSO (Trade Policy and Strategic Office) pour expliquer la progression des exportations de thon en conserve seraient la demande accrue en produits halal et…l’augmentation généralisée des stocks induite par les risques géopolitiques. Malheureuse espèce, victime dans l’eau des rivalités sur terre…
Dès lors un peu d’empathie pour ces poissons pourchassés à travers les océans ; non, je ne suggère pas d’observer une minute de silence, ils vivent déjà dedans et ne trouveraient certainement pas ça m’hareng. Bon, cétacé pour aujourd’hui me direz-vous, j’espère tout de même que cette histoire restera de bon ton pour préparer la salade de dimanche midi.
Dom
Samedi 22 Juin 2025
Sur un arbre perché…
Était-ce l’appel d’une Europe que j’ai quittée il y a fort longtemps qui m’aurait précipité devant ce rayon d’un supermarché inhabituel, à la faveur d’une récente halte dans la capitale ? En effet quelle ne fut pas ma surprise de découvrir au rayon des fromages un soi-disant ‘’Emmental’’ français produit par les Paysans Bretons.
Diable, en voilà une usurpation d’Appellation Contrôlée. Car ce fameux produit, qui fleure bon depuis l’herbage de la paisible vallée de l’Emme jusqu’à la cave d’affinage dans laquelle il est choyé depuis des générations, n’a rien à envier aux spécialités, par ailleurs tout aussi appréciables, produites en Bretagne.
Affluent de l’Aar, qui arrose une Berne fédérale assoupie, pour se livrer un peu plus loin à Sa Majesté le Rhin, l’Emme se faufile dans une charmante vallée (Tal, en allemand) et prête ainsi son nom à cette spécialité éponyme. L’Emmental donc, est réputé pour sa pâte fine et son goût subtil ce qui le différencie de son cousin le Gruyère plus fondant et plus aromatique aussi.
À ce sujet l’heure est venue d’apporter une mise au point concernant les trous. Car, si le poinçonneur des Lilas a disparu depuis longtemps, les trous eux sont omniprésents dans nombre de spécialités fromagères. A ce propos, le district de Gruyère dans le canton suisse de Fribourg renommé pour sa cité médiévale, produit ce célèbre fromage exempt de trous lui.
En effet, contrairement à l’idée largement répandue c’est l’Emmental (ci-dessous) qui présente des trous et non pas le Gruyère. De récentes recherches ont mises en évidence la présence d’infimes particules de foin qui s’infiltrent dans le lait lors de la traite des vaches. C’est le processus de fermentation inhérent à l’Emmental qui fait que ces corpuscules émettent des gaz à l’origine donc de ces trous.

Revendiquant moi-même de solides origines du Duché de Bretagne, qui joua son rôle dans l’histoire de notre France, le Phare Ouest en quelque sorte, je ne vois finalement rien de rédhibitoire à ce que mes pairs se livrent aujourd’hui à un clonage d’AOC reconnaissant leur sérieux et leur professionnalisme. Attendez de voir avec les chinois, ils n’ont pas de chapeaux ronds eux !
Toutefois, aussi fidèle que soit la reproduction du fromage suisse par les paysans bretons, il lui manquera toujours la touche folklorique de la montée à l’alpage, une tradition qui perdure chaque été en Gruyère ; les armaillis revêtant pour l’occasion leur tenue de ‘’bredzon’’ pour mener les troupeaux vers les hauteurs à l’herbe grasse, reine en tête, ornée d’un énorme collier de fleurs…
Mais revenons à notre table, sur laquelle le plateau vient d’être posé, car il n’est pas de véritable repas sans fromage. L’emballage alléchant de notre Emmental Breton précise que ce dernier est issu de lait dont les vaches ont passé au minimum 200 jours de l’année dans les pâturages ; pauvres bêtes, plus de 6 mois à ruminer dans les embruns. Bon, l’amour est dans le pré fort heureusement…
Le moment est venu maintenant d’apprécier le charme et le velouté de ces fromages et si d’aventure l’un de vous, chers lecteurs voyageurs de surcroît, se trouvait à même de ramener dans ses bagages l’une ou l’autre de ces meules impressionnantes ‘’Made in Switzerland’’ qu’il sache que c’est avec grand plaisir que j’en prendrai ma part.
Dominique Gandubert

Samedi 07 Juin 2025
À propos de misandrie…
Lors d’une récente lecture j’ai buté sur une référence faite à la ‘’misandrie.’’ Mais que cache donc ce substantif aux allures sibyllines ? Écoutez plutôt : se dit d’une attitude misandre, qui éprouve du mépris, voire de la haine pour le sexe masculin ; notre respectable Académie confie même un synonyme à cet intrus dans notre quotidien : androphobie.
Diable ! Cette révélation éveille en moi un sentiment étrange. Existerait-il donc des créatures, au demeurant de rêve, qui pourraient nourrir à mon endroit pareille perception ? Car enfin, si nous les hommes succombons parfois à quelque tendance sexiste, nous savons ô combien nous rattraper par le bouquet de fleurs, la galanterie…en d’autres mots l’approche madrée du matou qui retombe toujours sur ses pattes.
La misandrie serait donc une sorte de misogynie à l’envers, le miroir déformant de notre comportement, parfois phallocrate admettons-le, mais en tout état de cause le dédain péremptoire que certaines dames éprouvent à l’endroit de leur prochain masculin.
Ah, mes bons amis, j’en suis véritablement bouleversé. Nous, mâles bien intentionnés, serions-nous maintenant acculés dans nos derniers retranchements, barricadés dans ces murs de certitude et de supériorité consolidés au fil des siècles alors que le seul sourire de l’une de ces beautés suffit à réveiller l’âme du sigisbée qui sommeille en chacun de nous.
Tout comme moi, vous aurez certainement été amusés, désabusés même, à la vue des démonstrations pathétiques organisées par ces femmes en tenue extravagante, enMeTooflées dans leur seule conviction, qui les pousse à commettre des excès plus que de raison, au simple argument d’être investies d’une mission pour le moins burlesque.
À l’heure où le royaume thaïlandais s’apprête à rejoindre le Népal comme société pionnière d’Asie à reconnaitre l’union des personnes de même sexe, il est permis d’espérer que la misandrie s’estompera dans la sérénité des hauteurs himalayennes d’autant que les intéressées n’auront plus besoin de s’encorder pour rejoindre les bureaux de l’état civil.
À chacun donc sa conclusion, pardon, à chacune devrais-je dire…Voici un tourment qui devrait bientôt connaître un épilogue heureux et nous permettre de continuer à célébrer tous ensemble la félicité du samedi porteuse de cette bonne nouvelle ’’Demain c’est dimanche’’
Dominique Gandubert
Samedi 10 Mai 2025
L’Élection du Nouveau Pape : Un Moment Clé pour l’Église et le Monde.
Chef spirituel de l’Église catholique, le Pape est également le souverain du plus petit État du monde : la Cité du Vatican, un micro-État de seulement 44 hectares. Pourtant, malgré sa modeste superficie, le Vatican représente une communauté de plus de 1,39 milliard de fidèles à travers le globe — un chiffre en constante augmentation, sauf en Europe —, soit un nombre comparable à la population de la Chine.
Cette dimension confère au rôle du Pape une importance mondiale. À l’heure où une nouvelle élection s’annonce, l’attention de la communauté internationale se tourne vers Rome. Car le futur Souverain Pontife ne se contentera pas de guider les catholiques : il aura aussi un impact potentiel sur les équilibres géopolitiques, sociaux et moraux de la planète.
Une Élection très codifiée.
Le texte que vous lisez paraîtra probablement une fois le nom du nouveau Pape annoncé. Néanmoins, quelques certitudes demeurent : ce ne sera pas une femme, l’ordination sacerdotale des femmes n’étant pas autorisée par l’Église catholique. Et, bien que de nombreux fidèles africains espèrent un jour voir un Pape issu de leur continent, ce ne sera pas encore le cas cette fois, l’Afrique se déclarant, selon certains observateurs religieux, « non prête » à assumer cette fonction.
Le processus d’élection est régi par des règles très précises. Le conclave débute généralement entre le 15e et le 20e jour suivant le décès ou la renonciation du Pape en fonction. Il se déroule dans la solennité de la Chapelle Sixtine, sous les fresques de Michel-Ange. Seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans peuvent y participer et être éligibles. Leur nombre est limité à 120 électeurs.
Une tradition ancienne.
Le système d’élection du Pape par conclave s’est imposé au XVIe siècle. En 1621, sous le pontificat de Grégoire XV, le vote à bulletins secrets est instauré. Cette tradition sera renforcée par Pie XII, qui demandera aux cardinaux un strict devoir de silence, sous peine d’excommunication.
Depuis 1975, le processus prévoit jusqu’à quatre scrutins quotidiens, rythmés par des messes et des prières. Pour qu’un candidat soit élu, il doit obtenir les deux tiers des voix. Après chaque vote, les bulletins sont brûlés dans un poêle en fonte datant de 1939 : une fumée noire signale qu’aucun accord n’a été trouvé ; une fumée blanche annonce au monde qu’un nouveau Pape a été élu. Depuis 2005, des fumigènes colorants et les cloches de la basilique Saint-Pierre viennent renforcer la clarté du signal.
Depuis 1975, le processus prévoit jusqu’à quatre scrutins quotidiens, rythmés par des messes et des prières. Pour qu’un candidat soit élu, il doit obtenir les deux tiers des voix. Après chaque vote, les bulletins sont brûlés dans un poêle en fonte datant de 1939 : une fumée noire signale qu’aucun accord n’a été trouvé ; une fumée blanche annonce au monde qu’un nouveau Pape a été élu. Depuis 2005, des fumigènes colorants et les cloches de la basilique Saint-Pierre viennent renforcer la clarté du signal.
Un moment d’émotion.
Lorsque le choix est fait, le cardinal doyen pose deux questions rituelles à l’élu :
- « Acceptez-vous votre élection canonique comme Souverain Pontife ? »
- « De quel nom voulez-vous être appelé ? »
En général, le conclave ne dure pas plus de cinq jours. Le plus grand nombre de scrutins enregistrés pour une élection moderne est de quatorze.
Et maintenant ?
À l’heure où nous écrivons ces lignes, les pronostics se concentrent sur le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, ancien archevêque de Manille et actuel préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples. Progressiste, écologiste engagé et proche des populations marginalisées, son élection marquerait un tournant pour l’Église et pour le continent asiatique. Elle pourrait aussi inquiéter certaines puissances, notamment la Chine, en raison des tensions géopolitiques croissantes dans la région.
Comme souvent dans l’histoire du conclave, le favori peut ne pas être l’élu. Mais si c’était le cas, la voix d’un Pape asiatique aurait un impact considérable sur les questions sociales, environnementales et religieuses en Asie — un bouleversement comparable à celui que représenta, en son temps, l’élection de Jean-Paul II, le premier Pape venu de l’Est, dont le rôle dans la chute du communisme reste inoubliable.
Les dés sont désormais jetés. Bientôt, le successeur de Saint Pierre apparaîtra à la loggia, et le monde entier sera à l’écoute.
Samedi 03 Mai 2025
Si vous aviez raté la publication de samedi dernier alors recherchez-la vite car c’était le premier volet d’une expression spontanée de la part de notre Vice-Président face à un cortège d’incohérences qui nous envahit au quotidien. Voici le second…
Oui, de retour aujourd’hui dans cette rubrique lue, où en principe chacun peut aller de son verbe et à laquelle j’adhère pleinement. Parfois trop courte pour résumer des états d’âmes, aussi je reprends mon dernier mot pour comme on le dit « en remettre une couche ».
Qui a décidé que le mot NOIR ne devait plus être employé à l’égard d’une personne de couleur et pourquoi cette même personne n’a pas trouvé que BLANC pouvait être de la même lignée péjorative lorsque cet adjectif est destiné à désigner des « visages pâles ». Et, qu’en est-il de JAUNE ou ROUGE suivant que l’on parle d’Asiatiques ou d’Amérindiens ?
Attention également aux extra-terrestres, sous peine de s’exposer à un rayon mortel, de ne pas les qualifier de petits hommes verts mais plutôt de les affubler du qualificatif de personnes venues d’ailleurs présentant une pigmentation différente de celle observée sur terre, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
Autre sujet de la bêtise humaine qui chaque semaine bat des records, on croit avoir tout vu, tout entendu mais c’est sans compter sur les capacités du cerveau humain à chercher des complications là où il y a pourtant souvent évidence.
Tout doit être beau, lisse, luisant, calibré. J’avais un ami producteur d’oranges que l’on obligeait à cirer ses fruits avant présentation à la vente, sous peine de les voir refusés d’étalage. Ça ne rajoutait rien à la qualité gustative, simplement ce fait influait sur le prix de vente.
Parfois on bat des records, certains commerces vendent maintenant des bananes épluchées en barquette !! Rien ne les arrête, un matin un écologiste a trouvé qu’il serait plus normal de supprimer les couverts plastiques dans les avions, les cantines etc… à force de bataille, il a obtenu gain de cause, sauf que par mesure d’hygiène, les couverts maintenant en bois ou en bambou recyclables sont présentés sous emballages plastifiés !
Autre sujet qui passe mal, les publicités télévisées où on se croit obligé de mondialiser les spots. C’est ainsi que pour des produits présentés par une famille, on verra un Papa de couleur, une Maman Nordique et des petits...attention fille et garçon genrés. Est-ce que dans les pays autres que ceux de l’Europe, on voit des scandinaves faire la pub pour du cirage ? Nous sommes des descendants de Gaulois et non de Sarrasins.
On nous enlève l’homme de couleur coiffé d’un Fez sur les boîtes de poudre chocolatée, on ne marque plus Y’a Bon, peur de déranger !
Avez-vous déjà essayé de suivre un sujet sur votre télé, ordi ou autres moyens de communication ayant trait à la violence, au sexe ou les deux. Il y a une quantité de « BIP » sonores telle pour remplacer bien des mots que le suivi devient impossible, c’est une succession ininterrompue d’apostrophes rendant illisible le sujet.
Je crois cette liste et ces exemples non exhaustifs. Je suis de la génération subissant la fracture numérique mais également celle où il apparaît que nous ne devrions plus rien dire, encore moins faire alors que les mœurs n’ont jamais été aussi libérées d’où cette incompréhension.
GD
Samedi 19 Avril 2025
Gérard est au service cette semaine, et ça déménage… Un sacré coup de gueule !
Bon, après avoir fait un bilan de ma fracture numérique et de cette course effrénée à l’innovation et au développement, voilà que me turlupine un autre sujet.
L’attaque tous azimuts de notre belle langue…le français.
J’apprends que certains évoquent, tentent et réussissent même parfois à modifier notre vocabulaire, afin (soi-disant) de ne plus heurter mais satisfaire certaines minorités ou catégories de personnes.
Ainsi le mot NAIN qui pour certains a une connotation péjorative se verrait remplacer par personne de petite taille (ce qui ne le ferait pas grandir pour autant). OK, mais par quoi remplacez-vous le nanisme…Je propose par les termes ‘’Personne ayant un défaut de croissance responsable d’une petite taille chez l’adulte’’. Cela me semble parfait, sauf que c’est la définition de NAIN ! Et puis, devrait-on dire Blanche-Neige et les 7 personnes de petite taille. Une personne de petite taille de jardin.
Arrêtons… Que nenni, les agresseurs de notre langage imagé, précis, concis, en remettent une couche, tout semble sujet à controverse, aucun secteur n’est épargné. Ainsi, les mots NOIR, à fortiori NEGRE doivent être bannis, remplacés par personne de couleur. Ah oui, foncée ou claire ?
Les Antillais entre eux utilisent le mot NEGRE pour différencier le ton plus sombre. Un humain plus clair sera CHABIN.
Qu’en est-il de la pâtisserie, fleuron de notre art culinaire. On ne mangera plus une tête de nègre mais une tête choco ou meringue chocolatée.
Et, dans le même registre, sera-t-il toujours d’actualité de se taper une "Religieuse", de déguster un "Jésuite" de se régaler d’un "Congolais" (que j’ai fabriqué et qui déjà à cette époque s’appelait ‘’coco boy’’), d’avaler un "Diplomate", de sucer une "Langue de chat", de respirer un "Pet de nonne", de mélanger, sucrer, manger des "Petits Suisses". Osera-t-on encore aller en vacances au MONTÉNÉGRO ?
On va bientôt ne plus rien oser dire sous peine d’être accusé, voué aux gémonies, voire même lapidé.
Je me souviens d'un humoriste (Patrick Timsit) accusé et condamné pour avoir, lors d'une représentation, osé dire qu'un handicapé c'est comme une crevette, tout est bon sauf la tête. Certes, ce n'est pas fin, mais est-ce que ça mérite une condamnation.
Autrefois, une personne ayant une sensibilité différente de la norme était désignée sous le nom de "PD". Je ne vois pas en quoi changer le terme modifie l’état, le comportement. Alors cessons, appelons un chat un chat arrêtons de croire ou d’affirmer que des mots utilisés depuis des décennies et faisant partie intégrante de notre langage soient utilisés comme une insulte, voire une provocation.
Les mots peuvent faire mal c’est vrai, mais ne tuent pas.
En quoi le mot VIEUX serait-il moins bon que personne âgée ?
J’ai vécu 20 ans dans un pays où on désigne certaines personnes par le mot "VIEUX". Souvent à titre amical, respectueux. Ainsi en parlant de ses parents il dira "mes vieux". Mieux, un gamin de 18 ans fréquentant une jeune fille du même âge dira en parlant de son prochain rendez-vous "je vais voir ma vieille". Sous-entendu la personne avec laquelle j’aimerais finir mes jours ! N’est-ce pas poétique? Pour ma part, je n’y trouve aucune allusion malsaine mais plutôt une affirmation d’amour que l’on voudrait voir durer longtemps. Autre exemple, le terme ‘’étranger au pays’’ dans les départements et territoires ultras-marins est remplacé par ‘’zoreille, zoreillon, Zor’’, aucune envie d’insulte, plutôt différencier de l’autochtone. Là également, certains s’offusquent alors qu’il n’y a aucune raison, mis à part si comme d’autres on ajoute un qualificatif insultant à ce premier mot.
Aussi, STOP, arrêtons la bêtise n’essayons pas de vouloir à tout prix tout modifier, pensant refaire l’histoire ; le vocabulaire de notre langue est d’une richesse incomparable. C’est à mon avis l’utilisateur qui, suivant l’intonation qu’il donne au mot, donne le ton mauvais ou bon. Essayons de continuer d’enrichir plutôt que de vouloir supprimer.
Ce qui rassure c’est que pour l’instant certains mots ne trouvent pas leur pendant. En bon français, un "CON" reste un con et pour longtemps.
Sur ce, bon dimanche.
Gérard Dorchy.
Samedi 12 Avril 2025

L’Issan, terre de rizières dorées,
Où le soleil danse sur les champs argentés,
Les rivières serpentent, paisibles et fières,
Chantant des légendes, des mystères millénaires.
Dans les montagnes, les brises murmurent,
Portant des parfums de jasmin et de larmes pures,
Les villages tranquilles, sous le ciel sans fin,
Accueillent le voyageur, le cœur serein.
Les femmes tissent des rêves en soie,
Sous leurs doigts, l’art se déploie,
Les hommes, laborieux, plantent et récoltent,
Sous le regard sage des ancêtres, leur âme exulte.
Les festivals vibrent aux rythmes des tambours,
La danse et la musique, un langage d’amour,
Les sourires éclatent comme les fleurs de lotus,
L’Issan, c’est l’âme de la Thaïlande, lumineuse et juste.
Dans chaque coin, chaque ombre, chaque rayon,
Se cache l’histoire, les rires, la passion,
Une terre où le temps semble suspendu,
Où chaque instant est précieux, jamais perdu.
L’Issan, au cœur de la Thaïlande, tranquille et fier,
Reste gravée, éternelle, dans l’esprit de l’univers.
Au cœur de l’Isan, Roi Et lève encore,
Sa tour fière et dorée qui veille sur les corps.
Où le soleil danse sur les champs argentés,
Les rivières serpentent, paisibles et fières,
Chantant des légendes, des mystères millénaires.
Dans les montagnes, les brises murmurent,
Portant des parfums de jasmin et de larmes pures,
Les villages tranquilles, sous le ciel sans fin,
Accueillent le voyageur, le cœur serein.
Les femmes tissent des rêves en soie,
Sous leurs doigts, l’art se déploie,
Les hommes, laborieux, plantent et récoltent,
Sous le regard sage des ancêtres, leur âme exulte.
Les festivals vibrent aux rythmes des tambours,
La danse et la musique, un langage d’amour,
Les sourires éclatent comme les fleurs de lotus,
L’Issan, c’est l’âme de la Thaïlande, lumineuse et juste.
Dans chaque coin, chaque ombre, chaque rayon,
Se cache l’histoire, les rires, la passion,
Une terre où le temps semble suspendu,
Où chaque instant est précieux, jamais perdu.
L’Issan, au cœur de la Thaïlande, tranquille et fier,
Reste gravée, éternelle, dans l’esprit de l’univers.
Au cœur de l’Isan, Roi Et lève encore,
Sa tour fière et dorée qui veille sur les corps.
Sous le ciel embrasé, le soleil s’épanche,
Sur les rizières vertes où la paix se déclenche.
La terre et l’eau s’unissent, comme deux amants,
Dans le silence doux des jours nonchalants.
Dans le silence doux des jours nonchalants.
Les sourires fleurissent à l’aube tranquille,
Et la vie suit son cours, lente et immobile.
Temples sacrés, marchés aux mille couleurs,
Font vibrer chaque jour les anciennes valeurs.
Les montagnes lointaines murmurent leur secret,
Pendant que le vent chante un doux couplet.
Roi Et resplendit de chaleur familière,
Chaque instant y respire une douce lumière.

Samedi 05 Avril 2025
Songkran, Songkran…
Pour les innocents Farangs que nous sommes, l’actualité thaïlandaise a ceci de croustillant qu’elle se déguste en spectateur, notre ‘’pass 90 jours’’ en mains et notre caution bancaire bien à l’abri dans les coffres de quelque banque de la place, même pas suisse… À ce sujet, on ne peut que relever la vision horizontale des choses qu’ont les thaïlandais. En effet, si l’on est marié à l’une des leurs, ladite caution est réduite de 50%. Moitié pour moitié en quelque sorte. À ce tarif il est regrettable que la polygamie n’ait plus cours…
Mais revenons aux titres de la presse tout récents. Laissons passer le nouvel an chinois et son Dragon qui débarque désormais sans visa et qui annonce, oui vous le savez, vous l’attendez...le nouvel an thaï !

Ah Songkran te revoilà ! avec tes orchestres improvisés au coin de la rue, tes visages grimés au blanc ‘’din sor pong’’ et bien sûr tes gerbes d’eau qui nous contraignent à planquer billets, mobiles et autres valeurs dans des pochettes plastique spécialement prévues à cet effet.

Si, tout comme moi, vous ne vibrez pas trop à l’idée de vous faire doucher à l’improviste pendant 30 jours (Dieu merci pas 31) alors vous ne verrez dans cette idée que la menace de nouvelles nuisances quotidiennes contre lesquelles il convient de se protéger.
Convaincu que je suis que l’adversité ne nous dispense en rien d’un minimum d’élégance, c’est donc en quête d’une combinaison d’homme grenouille que j’ai récemment visité les boutiques de Siam Paragon, vous savez ces noms familiers Cardin, Dior...
Après lui avoir expliqué, ou tenté en tout cas, que je souhaitais me prémunir contre un déluge imminent, car c’en est assez de me déplacer tout nu ou presque durant ces festivités, la charmante vendeuse, qui visiblement n’avait rien compris à mon charabia, me gratifie d’un ravissant ‘’Mai mi’’ qui m’aurait certainement encouragé à revenir vers elle si ce n’était le fait que, depuis ce jour, elle parle d’un déséquilibré qui se balade tout nu du côté de Nana à la recherche de grenouilles..
Donc foin de combinaison étanche, et cette année encore je devrai à nouveau affronter la saison des pluies avant l’heure. Ah mes amis le quotidien se fait parfois rude pour nous Farangs âgés à la compréhension faiblissante. D’autant que nous devons maintenant affronter GPS, IA et autres subtilités absconses de ce multivers qui prétendent remettre en question l’acquis (souvent difficilement) de toute une vie.
Mais ne désespérons pas, le genre humain a encore de belles minutes devant lui. Il est encore temps de nous rejoindre sur le blog du dimanche, dites-nous tout, tout, tout sur… ce qui vous amuse, vous préoccupe aussi. Tout est permis ou presque sous la coupole bienveillante du respect, de l’humour et de l’amitié partagée.
À dimanche prochain…
Dom, avril 25
Samedi 22 Mars 2025
Terre de miel pour Butch et Suni
Ce texte du 14 septembre 2024 a vu son aboutissement car nos deux astronautes viennent de regagner la terre il y a tout juste 48 heures après plus de 8 mois en orbite. Les événements sur notre planète Gaïa font qu’ils auraient peut-être préféré rester en apesanteur et loin de ce monde bien turbulent !
En ce début septembre, alors que les averses de mousson viennent consciencieusement assurer la croissance des épis verts garants de notre autosuffisance alimentaire et que le Royaume semble avoir recouvré un semblant de stabilité politico-scandalo-hilaro quotidienne, c’est une pensée émue pour Butch et Suni qui guide ma plume vers notre rubrique hebdomadaire.
Comment ? Vous ne les connaissez pas ? Alors je résume. Nous sommes début juin 2024 : Depuis le Centre Spatial Kennedy en Floride un couple jusqu’ici inconnu du bipède lambda s’envole à bord du tout nouveau vaisseau spatial Starliner de Boeing pour rejoindre la Station Internationale qui tourne depuis de longues années autour de notre magnifique terre à 400 kms d’altitude.
Jusqu’ici rien d’exceptionnel, la routine même, quelques 800 tonnes de métal et de carburant s’arrachent du sol en droite ligne vers les étoiles pour libérer quelques instants plus tard le vaisseau qui ira s’arrimer au dock de la station. Et c’est une réussite comme en témoigne le sourire de nos 2 héros alors qu’ils se faufilent dans le boyau qui les mènera dans leur espace de survie.
…de survie effectivement car c’est une affreuse déconvenue qui les attend. C’est qu’ils étaient partis pour un voyage de 8 jours seulement. Oui, quelque chose comme ‘’L’offre du mois, la terre vue de la stratosphère, 8 jours en pension complète avec vue imprenable sur les rives romantiques du Guadalquivir, suivie quelques minutes plus tard par le survol des mystérieux fjords norvégiens magnifiés par la magie d’une aurore boréale…’’
Seulement voilà, c’était sans compter sur les aléas de la technique et en matière spatiale tout peut arriver…y compris une décision des ingénieurs au sol qui, après de nombreuses analyses des données relatives au vol de l’aller, ont conclu que ce vaisseau tout nouveau n’était pas apte à ramener nos deux américains sur terre dans des conditions de sécurité suffisantes.
Consternation. La prochaine rotation est programmée pour février 2025 avec une capsule de Space X soit dans 8 mois ce qui contrarie pour le moins l’agenda bassement terrestre de ces deux cosmonautes. Songez-y, plus question de participer aux primaires, ah Kamala, Donald, de grâce ne nous abandonnez pas à notre sort, alors que nous parviennent déjà les effluves gourmandes de la dinde juteuse de Thanksgiving.

Je me sens bien sûr tout à fait désarmé devant cet appel pathétique ; nonobstant cet état de choses, je reste songeur sur mon sofa solidement ancré au plancher des buffles. Car j’imagine, oui, j’imagine le Bureau ‘’In Corpore’’ d’une association à vocation culturelle, artistique même qui, après des semaines d’intense activité et de réunions pour préparer de futures manifestations, songe à s’isoler en quête de ressourcement. Une retraite spirituelle, un exercice cathartique en quelque sorte, bref le truc dont personne ne veut entendre parler.
Et pourtant mes bons amis, je m’y vois déjà en combinaison spatiale façon T-shirt revisité, couleur à choix, logo sur le cœur à 150 Baht, à peaufiner l’agenda de la prochaine réunion. Les cakes sont en place, le secrétaire tire une drôle de Google devant son écran, et que font ces 2 acrobates au plafond ? Ah, ce n’est pas le moment de vous entrainer au Muay Thai même en apesanteur…
Mais…on frappe au hublot, je vais voir, ne quittez pas…
Ah enfin, c’est notre responsable des relations publiques. C’est qu’elle a raté le départ hier, on l’avait pourtant bien prévenue ‘’bai song mong’’ précises ; mais ses admirateurs se bousculaient dans une cohue telle qu’elle n’a pu se dégager à temps…
‘’L’entrée se fait par l’arrière, tire la chevillette et le sas cherra’’
Sascherra quoi ?
‘’Non, je dis le sas s’ouvrira puis laisse-toi aspirer à l’intérieur, attention à la marche…’’
Voilà, nous sommes au complet, enfin pas tout-à-fait car malheureusement les étudiants étaient bien trop nombreux pour participer à cette aventure interstellaire, eux qui se pressaient joyeux au Centre Spatial Kalasinien. C’est qu’ils en redemandent ces jeunes avides de connaissance et d’expérience depuis leur participation active aux journées Écologie - Environnement. Ken pour sa part était ravi d’embarquer lui qui scrute l’immensité spatiale dans l’espoir d’y repérer un petit cousin peut-être même une petite cousine…
Et le Président, où est passé le Président ? Il est aux commandes, il répète les manœuvres de retour sur terre, car c’est un comité d’accueil officiel, tout spécialement dépêché depuis la capitale et depuis Khon Kaen aussi, qui tient à assister à ce magnifique splash au beau milieu de Bueng Paran Chai, avec parachutes et airbags.
Allez Président, encore 3 petits tours et puis nous rentrons car demain…c’est dimanche !
Dom – 14.09.24
Samedi 08 Mars 2025
Notre Président, hyper actif, a cependant trouvé le temps de réfléchir à sa retraite même si elle semble encore bien hypothétique…Le philosophe français Matthieu Ricard, devenu moine bouddhiste, assurait tout récemment que ‘’Bien vieillir est un cadeau dans l’existence’’. Nul doute que ses propos sont parvenus aux oreilles du fondateur de TIF. Écoutons-le…

La vieillesse, c’est ce moment charmant durant lequel tout le monde vous parle de sagesse, alors que vous ne rêvez que d’une sieste et d’une bonne tasse de café ou de thé.

On ne va pas se mentir râler, c’est épuisant, alors il faut adopter une pensée positive pour nous faire économiser de l’énergie et nous offrir quelques années supplémentaires de tranquillité. Non seulement ça nous aide à mieux digérer le fait que nos genoux craquent comme des chips, mais cela peut aussi faire des merveilles sur notre santé physique et mentale.
La retraite, c’est sympa… pendant deux semaines. Ensuite, la solitude peut parfois s’installer sournoisement. La pensée positive, sera donc notre meilleure alliée pour éviter de sombrer dans le blues de la vie tranquille. Elle peut non seulement éloigner la déprime, mais aussi nous aider à rester mentalement actif. Et entre nous, mieux vaut être le papy ou la mamie qui raconte des blagues plutôt que celui qui passe ses journées à ressasser les mauvais souvenirs.
Donc rester actif, c’est bon pour la santé. Mais pourquoi faire de l’exercice quand on peut rester au chaud sous un plaid ? Eh bien, parce que même un peu de mouvement peut aider à maintenir notre autonomie. Et avec un bon état d’esprit, nous pouvons même finir par apprécier les petites marches quotidiennes (ou du moins, ne pas les détester). Le tout, c’est de garder en tête que l’optimisme fait aussi travailler nos muscles - au moins ceux du sourire - Ha haaaaaaa

Si vous avez besoin d’un peu de motivation pour voir le verre à moitié plein, voici quelques citations qui feront leur petit effet et ces petites phrases pourront vous donner le sourire, même les jours où votre dos fait des caprices :
« La vie est courte, mais elle est belle à chaque instant. »
« Chaque âge a ses bonheurs, la vieillesse a ceux de l’esprit. »
« Vieillir, c’est encore le seul moyen qu’on ait trouvé de vivre longtemps. »
En fin de compte, adopter une attitude positive vous permet de voir la vieillesse comme une opportunité de profiter des petites choses de la vie. En restant optimiste, actif, et en vous entourant de personnes positives, vous pourrez savourer chaque moment (même ceux où vous cherchez vos lunettes sur votre tête).
Marc, 8 mars 2025
Samedi 22 février 2025
Ce 17 février de notre ère post métazoïque, le quotidien Bangkok Post offre à TIF et à son tout nouveau site WEB une reconnaissance bienvenue qui, pour être certes involontaire, n’en est pas moins flatteuse et encourageante.
Car nous apprenons, en même temps que les millions de lecteurs assidus des nouvelles du Royaume, qu’une équipe du Département des Ressources Minérales a mis à jour un nouveau set d’empreintes d’animaux préhistoriques datant de quelques 225 millions d’années.
Si ces adorables bestioles s’invitent régulièrement dans la presse, il n’en est pas de même de ces chercheurs, scientifiques, paléontologues, qui œuvrent inlassablement dans l’anonymat pour remonter jusqu’au plus lointain de notre histoire et en comprendre la genèse.
C’est ainsi qu’apparait le nom de la responsable de cette équipe à qui revient cette découverte dans le Parc National de Phu Pha Man à cheval sur les provinces de Phetchabun et de Khon Kaen.
Paléontologue de formation, Tida est aussi membre de notre association ainsi que son mari, paléontologue également ; tous deux vous proposeront sous peu de partager leur passion et de parcourir ces reliefs jadis théâtre des ébats de ces créatures antédiluviennes.
En attendant, nous vous proposons un intermède divertissant avec cet article relatant le retour en France l’année passée du squelette d’un apatosaure, un cousin d’Amérique en quelque sorte.
Il y a 150 millions d’années…
En cette fin juillet 2024 l’actualité se montre bien généreuse envers les paléontologues, chercheurs et autres doux rêveurs familiers du mésozoïque et de toutes ces différentes ères qui ont précédé l’apparition de l’Homo Sapiens et de son envahissante descendance.
Car nous apprenons tout d’abord que c’est le squelette totalement reconstitué d’un ‘’apatosaure’’ qui sera bientôt mis aux enchères dans son château de Dampierre en Yvelines, domicile qu’il a élu depuis son transfert du Wyoming où il fut découvert en 2018.
Et il est bien sympathique Vulcain – c’est ainsi que les scientifiques l’ont baptisé – écoutez donc, un sauropode de 20 tonnes, herbivore s’il vous plait, qui aurait vécu environ 45 ans, un record de longévité en ces temps-là, preuve déjà d’une hygiène de vie exemplaire.
Vulcain aurait sans nul doute fait un brave animal de compagnie, n’eût été son encombrement, plus de 20 mètres de long. Quoiqu’il en soit il est encore possible de l’acquérir pour une somme de 3 à 5 millions d’euros, chère la vertèbre…
Car nous apprenons tout d’abord que c’est le squelette totalement reconstitué d’un ‘’apatosaure’’ qui sera bientôt mis aux enchères dans son château de Dampierre en Yvelines, domicile qu’il a élu depuis son transfert du Wyoming où il fut découvert en 2018.
Et il est bien sympathique Vulcain – c’est ainsi que les scientifiques l’ont baptisé – écoutez donc, un sauropode de 20 tonnes, herbivore s’il vous plait, qui aurait vécu environ 45 ans, un record de longévité en ces temps-là, preuve déjà d’une hygiène de vie exemplaire.
Vulcain aurait sans nul doute fait un brave animal de compagnie, n’eût été son encombrement, plus de 20 mètres de long. Quoiqu’il en soit il est encore possible de l’acquérir pour une somme de 3 à 5 millions d’euros, chère la vertèbre…

Et puis…c’est au tour de la presse suisse de s’intéresser à ces bestioles antédiluviennes car sur le chantier de la nouvelle autoroute ‘’Transjurane’’ proche de la frontière française quelques 14'000 traces de dinosaures ont été mises à jour et prélevées directement dans le sol sous la forme de 800 dalles.
À ce stade il serait importun de suggérer que c’est un seul et même dinosaure qui aurait fait les cent pas durant de longues années devant les services de l’immigration helvétique ; d’aucuns penchent plutôt pour la présence d’une colonie conséquente qui elle non plus n’aurait pas survécu au grand plouf dans le golfe du Mexique de cet astéroïde géant, hypothèse qui semble faire l’unanimité au sein de la communauté scientifique.
Quoiqu’il en soit, cette découverte majeure fait de cet espace isolé du Jura suisse un des plus grands sites connus d’hébergement de ces reptiles au monde. L’équipe de recherche Jurassica précise dans cet article que les photos de ces empreintes seront bientôt disponibles sur une nouvelle plateforme en ligne. TIF ne manquera pas de faire bonne place à ces visiteurs du matin de la création en leur ouvrant l’accès gratuit et illimité à son futur site.
À ce stade il serait importun de suggérer que c’est un seul et même dinosaure qui aurait fait les cent pas durant de longues années devant les services de l’immigration helvétique ; d’aucuns penchent plutôt pour la présence d’une colonie conséquente qui elle non plus n’aurait pas survécu au grand plouf dans le golfe du Mexique de cet astéroïde géant, hypothèse qui semble faire l’unanimité au sein de la communauté scientifique.
Quoiqu’il en soit, cette découverte majeure fait de cet espace isolé du Jura suisse un des plus grands sites connus d’hébergement de ces reptiles au monde. L’équipe de recherche Jurassica précise dans cet article que les photos de ces empreintes seront bientôt disponibles sur une nouvelle plateforme en ligne. TIF ne manquera pas de faire bonne place à ces visiteurs du matin de la création en leur ouvrant l’accès gratuit et illimité à son futur site.

En marge de cette immersion dans ces âges fascinants, je me suis interrogé sur l’origine de la désinence ‘’aure’’ qui colle au substantif déjà terrifiant attribué à chacun de ces monstres. Car est-il réellement utile lorsqu’on évoque les tyrannos, brontos, dinos, de les affubler d’un ‘’aure’’ que l’on omet de toutes façons dans le langage courant ?
Mon dictionnaire est muet à ce propos mais un écho m’est parvenu depuis le fin fond des océans dont toute vie animale serait originaire ; mais bien sûr comment n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Espèce séculaire elle aussi mais dont les spécimens ne laissent pas de traces et sont de surcroît fort goûteux. Allez, vous avez deviné, oui c’est bien d’eux dont il est question…les harengs !
Dom.
Mon dictionnaire est muet à ce propos mais un écho m’est parvenu depuis le fin fond des océans dont toute vie animale serait originaire ; mais bien sûr comment n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Espèce séculaire elle aussi mais dont les spécimens ne laissent pas de traces et sont de surcroît fort goûteux. Allez, vous avez deviné, oui c’est bien d’eux dont il est question…les harengs !
Dom.
Depuis la Statosphère
La lecture quotidienne des nouvelles de ce bas-monde révèle cette semaine, par une coïncidence fortuite, des statistiques officielles concernant la population de ces 2 pays qui nous sont si chers et d’un troisième qui me l’est tout autant.
Je vous parle du Bangkok Post, du Figaro et du Temps, quotidien de suisse romande. Rappelons tout d’abord la fameuse citation de Beaumarchais reprise comme devise par le quotidien français à savoir que ‘’Sans la liberté de blâmer il n’est point d’éloge flatteur’’
Après 10 années de méditation sous un ciel quelque peu goguenard envers cette évidence aux relents occidentaux, je recherche toujours sa traduction en thaï, chinois, russe et autres langues au demeurant coupées d’avance…
Mais revenons à notre propos. Dame nature m’ayant gratifié d’un esprit analytique, je nourris depuis toujours un penchant immodéré pour les statistiques, particulièrement lorsqu’elles sont officielles et incontestables comme celles-ci :
Fin 2023 :
- Thaïlande : 66 millions d’habitants de nationalité thaïe plus 1 million d’étrangers = 67millions
- France : 66,2 millions plus 2,2 millions dans les 5 départements d’outre-mer = 68,4 millions, étrangers inclus. Il semblerait que les 2,5 millions de français de l’étranger soient inclus dans ces chiffres.
Égalité donc pour cette rencontre amicale, environ 67 millions de jaunes pour 68 millions de blancs (enfin façon de parler)
Et la Suisse me direz-vous ? Elle ne joue pas dans cette cour bien évidemment. Un si petit pays, petit vraiment ? Oui, j’en conviens, mais si on l’étalait…
Malheureusement les statistiques restent muettes à bien des égards. Combien de jolies filles ? Combien d‘imbéciles ?
Elles nous éclairent toutefois sur le nombre de détenus dans les 2 grands pays qui nous intéressent :
Fin 2023 :
- Thaïlande : 289'332 détenus dont 237'763 pour infraction à la législation des drogues
- France : 75'677 détenus toutes infractions confondues.
Mais revenons à la population libre. Et bien figurez-vous qu’elle est en baisse en Thaïlande et en France, très sérieusement même, au point d’atteindre un nadir inquiétant dont se préoccupent leurs dirigeants. Écoutez donc.
En 2023, la Thaïlande a recensé 485'085 naissances, chiffre le plus bas depuis 70 ans ! et les courbes prévisionnelles sont pour le moins alarmantes. Cet état de fait a convaincu le Premier Ministre à promouvoir l’insémination artificielle dans la communauté 2SLGBTQIA+ (?) J’ignore ce qui se cache derrière cette coquille d’impression évidente mais l’intention est là !
En France, tableau comparable au point que l’immigration tant décriée par certains partis n’arrivera bientôt plus à combler le déficit de naissances, mais nous effleurons là un sujet qui dépasse largement l’humeur vagabonde d’un dimanche matin.
Et en Suisse me direz-vous ? J’y viens ; car, toujours selon mes chères statistiques, nous apprenons que notre vénérable Confédération comptait à la fin de l’année dernière quelques 9 millions d’âmes dont un quota respectueusement silencieux de 26% d’étrangers.
Information qui nous précipite sur les terres de la très adroite formation politique UdC, laquelle a saisi le puck au bond et vient d’annoncer sa campagne ‘’Non à une Suisse de 10 millions d’habitants’’ que nous promettent les dernières projections.
Non, ce n’est pas que le paisible Homo Helveticus se distingue particulièrement dans une pratique par ailleurs fort récréative, mais plutôt parce que nos alpages verdoyants attirent de nombreux habitants de la planète qui n’ont pas la chance de côtoyer ces richesses.
Dès lors le constat s’impose ; les lois de la physique viendraient-elles à notre secours ? Équilibre, vases communicants. Ou de la logique ? Flux migratoires et leurs impacts positifs sur le PNB, enrichissement réciproque et gratifiant inhérent au brassage des cultures.
Ah, Messieurs nos dirigeants, il doit tout de même y avoir un moyen de s’arranger entre deux batailles de boules de neige sur les pentes de Davos. Allez, un peu de bonne volonté, un peu d’imagination…
Dom, 4 janvier 2025